Voitures autonomes – la mobilité du futur doit être inclusive et sûre pour tous

La procédure de consultation relative à l’ordonnance sur la conduite automatisée, c’est-à-dire la conduite de véhicules sans conducteur, prend fin le 2 février 2024. Lors de la session de printemps 2023, le Parlement avait adopté une révision partielle de la loi sur la circulation routière (LCR) et octroyé au Conseil fédéral la compétence d’autoriser la conduite automatisée sous certaines conditions. Un premier projet d’ordonnance, qui vient d’être publié, définit les conditions préalables à l’immatriculation et à l’utilisation de véhicules automobiles équipés d’un système d’automatisation.

L’idée maîtresse: la mobilité du futur doit être inclusive et sûre pour tous

Peu importe qu’on croie en la mobilité du futur avec des véhicules autonomes et peu importe de savoir quand ces véhicules sillonneront sur nos routes: le moment venu, il faudra veiller au plein respect de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées et de la loi fédérale sur l’égalité pour les handicapées, et ce, à tous les stades de la procédure d’homologation et d’utilisation des véhicules: de la commande, en passant par l’accès sécurisé, les entrées et sorties des aires de stationnement, l’utilisation du système automatisé ou le paiement. L’accessibilité sans barrières doit être garantie tout au long du processus, faute de quoi les véhicules sans conducteur ne seront pas utilisables de manière autonome. Afin que tous les aspects soient dûment pris en compte, les personnes en situation de handicap doivent obligatoirement être associées, dès aujourd’hui, aux réflexions et aux essais et tests de fonctionnement.

Nos principales revendications

Pour la suite des travaux législatifs, nous demandons que ces considérations et d’autres aspects importants soient pris en compte:

• Les personnes concernées doivent obligatoirement être associées le plus tôt possible au processus d’homologation et d’utilisation des véhicules autonomes.
• La conduite autonome doit avoir pour maxime première d’augmenter la sécurité et l’autonomie de tous – que ce soit dans ou hors du véhicule.
• Les véhicules équipés d’un système d’automatisation doivent s’adapter aux personnes et non l’inverse: le degré d’automatisation ne doit pas dicter aux piétons le comportement à adopter sur la voie publique.
• L’utilisation de véhicules autonomes doit être possible de bout en bout sans barrières.
• Les données servant à l’apprentissage des voitures automatisées doivent impérativement aussi comprendre les données des usagers aveugles et malvoyants de la route.
• La priorité aux piétons aveugles et malvoyants doit rester valable à l’avenir également: lorsqu’en levant leur canne blanche, les personnes en situation de handicap visuel indiquent leur intention de traverser la chaussée, il faut toujours leur accorder la priorité.

Si vous souhaitez de plus amples informations, consultez les liens ci-contre avec notre réponse à la procédure de consultation (en allemand seulement).

Source de l’image: unsplash / FlyD